Mieux comprendre ceux qui nous entourent : série « LES ANIMAUX LIMINAIRES »
Article 2/5
Notre comportement vis-à-vis de ces « voisins » est souvent contradictoire. Nous allons repousser, voire exterminer certains d’entre eux, comme les rats par exemple. Tandis que nous accueillerons volontiers dans nos jardins des oiseaux chanteurs. Certains animaux même peuvent vivre le meilleur comme le pire : des personnes vont nourrir avec plaisir les pigeons alors que d’autres mettront tout en œuvre pour les exterminer.
Une même espèce peut se retrouver dans les 3 catégories évoquées précédemment : le lapin en est une belle illustration. Nous pouvons le trouver dans la nature sauvage, le croiser dans un parc de ville ou encore l’accueillir au sein de notre foyer comme animal de compagnie.
Ces animaux sont adaptés à la vie parmi les êtres humains sans pour autant avoir été l’objet d’un quelconque soin ou d’attention de la part de ces derniers.
Les animaux liminaires sont attirés ou capables de s’adapter aux lieux d’habitation humaine, à la différence des animaux sauvages qui les évitent et les fuient.
On distingue les animaux liminaires entre eux selon 4 catégories.
La première regroupe les animaux liminaires opportunistes
Les animaux opportunistes sont des espèces extrêmement adaptatives ayant appris à survivre et même à prospérer dans des environnements humanisés. On les retrouve aussi bien dans la nature sauvage que dans les villes : écureuils, ratons-laveurs, colverts, mouettes, corbeaux, chauves-souris, renards, faucons etc. Par leur nature, ces animaux ont tendance à être adaptatifs généralistes ; ils sont capables de vivre dans différentes niches, de transformer leur régime alimentaire, de changer d’abris ou de pratique de nidification au gré des circonstances.
Viennent ensuite les espèces spécialisées.
Une espèce est appelée « spécialisée » lorsqu’elle utilise un seul type de ressources ou d’habitat, ce qui la rend très dépendante de ce dernier. Elle est donc très sensible aux perturbations de sa ressource ou de son habitat. L’alouette des champs, le pic épeiche ou le gros-bec casse-noyaux auront besoin d’habitats très spécifiques (milieux agricoles pour la première, milieux boisés pour les deux autres). Un exemple encore plus parlant est celui du koala.
Le troisième groupe comprend les animaux exotiques, introduits par l’homme.
Les espèces exotiques introduites sont en général soit des animaux de zoo ou des animaux de compagnie tels que les NAC qui se sont échappés ou qui ont été relâchés
Enfin, la catégorie des animaux féraux.
Ce sont des animaux domestiques (ou leurs descendants) qui ne vivent plus sous contrôle humain. Les animaux de la première génération sont presque toujours des victimes directes d’injustices humaines.
Si une population férale est devenue viable, et que les animaux ont commencé à s’adapter aux nouvelles circonstances de leur vie, on peut considérer qu’ils sont devenus une espèce liminaire.
Prochain article : Comment les animaux liminaires sont-ils traités ?